Informaticienne de formation, vous êtes aujourd'hui
traductrice et auteur des littératures de l'Imaginaire. Dites-nous ce
qui vous amenée à l'écriture ?
Je dirais : la crise de la quarantaine. J'en avais vraiment
assez de mon travail d'informaticienne de gestion qui peut présenter des
pointes épuisantes d'activité. À cette époque, j'avais découvert un nouveau
loisir : traduire des nouvelles de science-fiction, et je me suis rendu
compte que cette activité m'apportait beaucoup de plaisir. J'ai décidé
d'en faire mon métier et ai suivi dans ce but une formation universitaire,
licence puis mastère d'anglais. Trois ans au total dont deux en continuant
à travailler.
Plus précisément ? Cela a commencé en 2004. En même
temps, quelques semaines après la rentrée de la fac, j'ai commencé à écrire
et à poster mes textes sur Internet. Uniquement des pièces courtes au
début, en vers, puis peu à peu elles ont pris de l'ampleur, ont constitué
des histoires. Les deux activités ont avancé de pair : j'ai eu mon diplôme,
ai obtenu des contrats de traduction, et en même temps je me racontais
des histoires et les écrivais. Je dois dire que, sans Internet, sans avoir
un retour de lecteurs, je n'aurais sans doute pas persévéré dans l'écriture.
J'avais déjà fait une tentative au lycée, un petit peu après mes études,
mais ça avait tout de suite tourné court ; c'est vraiment le fait de lire
des réactions à ce que j'écrivais qui m'a encouragée à continuer. L'écriture
n'est -elle pas pour vous la meilleure façon de traduire le monde sous
forme d'histoires, des histoires dans lesquelles vous mettez à profit
votre curiosité et votre culture scientifique pour explorer les possibles
de la science, d'où votre prédilection pour la S.F, un amour de jeunesse
?
Ma passion pour la science-fiction date en effet chez moi
du tout début de l'adolescence. À la maison, en Nouvelle-Calédonie puis
à La Réunion, mes parents avaient La grande anthologie thématique de la
science-fiction en livre de poche, un ensemble de volumes de nouvelles
anglo-saxonnes rassemblées par thème. Je les ai lus et relus, puis ai
écumé les rayons de bibliothèques ! Cette passion ne m'a plus quittée
et je n'ai plus cessé de lire de la SF, de manière plus ou moins intense.
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