Je puise en tout premier lieu les thèmes de mes contes et romans dans les anciennes mythologies : babyloniennes, assyriennes, égyptiennes, hébreux, grecques ou celtes. Comme un palais de paix immense est ainsi une réécriture du mythe d'Électre. Le personnage central est une mendiante infirme que j'ai appelée Ambre, parce que l'ambre était l'électrum des anciens Grecs. Dans beaucoup d'autres textes, c'est plutôt la Bible que je revisite - la création d'Ève, la tour de Babel, etc. La Bible est un grand réservoir d'images. Elle ne fait pas que m'inspirer des situations, des personnages. J'y trouve des décors. Mon séjour de deux ans en Algérie, puis de trois au Maroc a contribué à développer en moi - moi qui pourtant suis né au bord de la mer ! - un amour irraisonné du désert. Un autre thème que j'ai beaucoup exploré - la plupart des nouvelles que j'y ai consacrées sont encore inédites - est celui de l'être ailé. J'ai ainsi un recueil tout prêt composé de huit contes à travers lesquels j'explore l'univers des créatures volantes, depuis les anges - et celles que je nomme les " angelles " - jusqu'aux simples canards, en passant par les fées, ou certains dieux ou héros mythologiques comme Éros ou Icare. Un autre thème sur lequel j'écris volontiers est celui du rapport entre l'infiniment petit et l'infiniment grand. L'un de mes contes relate les mésaventures d'un homme qui se découvre être éternel mais qui peu à peu se met à fondre jusqu'à devenir microscopique. Dans un autre, c'est un " avatar " issu d'un jeu vidéo qui se trouve brusquement propulsé de l'autre côté de l'écran. Un troisième met aux prises un joaillier flamand de la Renaissance avec une minuscule demoiselle prisonnière d'un saphir… |
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