critique de Pierre Stolze dans la revue BIFROST n° 77 janvier 2015 reproduite avec l'autorisation de l'auteur Bien qu'Hélène Laly (titulaire d'une maîtrise de lettres restée longtemps à la tête d'une entreprise industrielle et familiale) fût déjà souvent récompensée pour ses nouvelles, poèmes ou haïkus, Si Einstein était une fille … est son premier opus publié. Huit nouvelles dont les héros sont des héroïnes (à deux exceptions près). Souvent des gamines surdouées ayant le pouvoir de disparaître. Et certaines le font définitivement. Ainsi Candy-James, capable à dix mois de parler physique des particules et qui parvient ensuite à se " dé-particuler " (in La Physique des Particules). D'ailleurs tous les personnages prennent " peu à peu la consistance d'un fantôme " (p116), quand ils ne régressent pas, comme Ti 'Doill, 13 ans, qui redevient bébé dans les bras d'une statue représentant la Parque Atropos (In memoriam). Les noms de lieux ou de personnages (Daisy Hope, Winter-Winter, Holly-Bird …) sont tous hautement improbables ce qui renforce l'étrangeté de chaque histoire. Le thème le plus récurrent dans ses huit nouvelles souvent grinçantes, voire carrément noires, c'est celui de la maternité, mais de la maternité difficile, quand une mère refuse son bébé ou qu'une autre accouche de cinq monstres hideux et cannibales. Bref, voici un ouvrage à lire autant qu'à psychanalyser. J'attends avec impatience un deuxième opus d'Hélène Laly.
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