critique de Pierre Stolze dans la revue BIFROST n° 77 janvier 2015 reproduite avec l'autorisation de l'auteur Lysøe ? Mais bien sûr ! De lui aussi j'ai déjà parlé (in Bifrost n° 60, octobre 2010) à propos des 4 tomes de sa formidable anthologie du fantastique belge (La Belgique de l'Etrange, Editions Luc Pire). Ce musicien (notamment de jazz) et professeur de littérature comparée nous propose, avec Les Tambours du Vent (et autres passions musicales), sept récits où se mêlent étroitement fantastique, érotisme et musique. On y croisera un flûtiste, une violoncelliste, un saxophoniste, un pianiste, une diva et des critiques musicaux. On y sera hanté par la courbe parfaite d'un sein ou par les grains de beauté sur le blanc d'une peau féminine, près d'un nombril. On ne s'étonnera pas que les jolies filles, comme la bonne musique, engendrent des gerbes d'étincelles ou d'ondes lumineuses. On y mourra souvent de façon violente, desséché dans un désert, renversé par une voiture, assassiné par un clochard, avalé par un vagin devenu tout un univers de soleils et de galaxies … ; normal puisque Eros et Thanatos sont inséparables. Les noms propres des personnages ne sont pas anodins, comme autant de clins d'œil, Radiguet, Reverdy, Ingres, Horgel (Radiguet, [H]Orgel, bon sang, mais c'est bien sûr !) ; les références aux auteurs classiques du fantastique sont nombreuses (Chamisso, Hoffmann, Poe), d'autres références restent implicites, comme la célèbre Femme Violoncelle de Man Ray. Des expressions reviennent en leitmotive (" des aréoles rouges corail ", " une longue femme blonde " …). Pour donner plus d'unité à l'ensemble ? Ce recueil a obtenu le Prix Lacour de l'Imaginaire 2014 ? À bon droit, chaque texte se dégustant comme un bonbon acidulé. |
||
Retour LES TAMBOURS DU VENT
|
|
|