J’aime les mots, leur assemblage, leur sonorité, leur rythme, leur couleur. Du coup, toutes les formes d’écriture m’attirent, hormis l’écriture théâtrale. Pendant très longtemps, je me suis astreinte à cinq minutes d’écriture automatique le matin entre le petit-déjeuner et le départ à mon bureau ! D’y faire référence me donne envie de m’y remettre ! Je me sens très à l’aise dès qu’il s’agit d’être structurée. C’est le cas du haïku. Pour les besoins d’un concours j’ai composé 365 haïkus en trois mois il y a deux ans, et j’avoue être encore en saturation rien que d’y penser ! Mon univers s’était rétréci en un rythme très codifié au point que j’étais capable, au bout de quelques semaines, de m’exprimer en syllabes de 5,7,5 ! Paradoxalement, plus j’ai de consignes à respecter, plus j’essaie de m’en détourner, et plus l’inspiration me vient. De la contrainte nait la liberté. Aussi, la nouvelle reste ma forme de prédilection car l’astreinte à un format court me parait douce. D’une nouvelle de quelques pages surgit un univers très riche qui ne me semble pas gâté par la longueur. En règle générale, en tant que lectrice je n’aime pas les romans longs. Il y a toujours un moment où l’histoire s’essouffle, ou l’attention se relâche, ou le plaisir se dilue. C’est quasiment impossible avec la nouvelle, même très longue. À mon sens Stefan Zweig est l’exemple parfait de la maitrise de cette forme d’écriture. Ses nouvelles comme Le Joueur d’échecs, Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, La confusion des sentiments, La collection invisible ou La peur, sont mes modèles permanents. |
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