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Comment l'écriture est-elle entrée dans votre vie, et quels rapports entretenez-vous aujourd'hui avec elle ?

Vous avez écrit des romans et des nouvelles. Avez-vous une préférence en tant qu'auteur ?

Vous dites parfois jeter un pont entre la nouvelle et le roman. Cela a t-il été le cas pour ce dernier roman? A partir de quels élèments avez-vous éléboré ce récit d'anticipation ?

D'une façon génétale, quelle est votre principale source d'inspiration ?

Votre rapport personnel aux littératures de l'imaginaire : vos auteurs et genres de prédilection ?

Sur quel récit travaillez-vous actuellement et dans quel environnement le faites-vosu ?

Je reprends un manuscrit pour la jeunesse que j'ai écrit l'an dernier et qui a suscité assez d'intérêt, pour que deux éditeurs m'en offrent des critiques détaillées. Ce n'est pas un roman d'anticipation, mais l'une de mes héroïnes, une adolescente un peu spéciale, pose sur les gens et les choses un regard décalé qui brouille les certitudes - et je la trouve… fantastique. Les conditions dans lesquelles je me mets pour écrire relèvent d'une routine qu'on pourrait juger affligeante. Le moment : comme j'ai une activité professionnelle, j'écris le soir et le week - end. J'ai instauré une discipline qui me propulse à mon bureau vers 20h30. Je déroge peu. Quand je suis fatiguée ou démotivée, ralentie par l'anxiété de ne pas y arriver, je minimise l'effort : " Juste une petite heure … " Le plus souvent, je trouve un second souffle et je tiens jusque vers 23h30/minuit. Quand c'est trop laborieux, je m'offre des récréations (une lessive à étendre, un brossage de dents ou une facture à payer), puis je reviens m'asseoir et je reprends mon stylo. Le lieu : c'est une pièce située au centre de l'appartement (j'aurais trop de mal à m'exiler au bout du couloir), où je suis cernée par des rayonnages de livres. Le désordre qui règne sur ma table est savant, et personne n'a le droit de le déranger sauf Nelson, mon chartreux, qui adore se coucher sur les piles de papiers et se réchauffer aux spots de mes lampes. La tenue : de même qu'on enfile des vêtements appropriés pour faire du sport, j'ai besoin d'une tenue douillette et confortable pour mon sprint ou mon marathon, un accoutrement improbable qui me laisse les coudées franches. Les munitions : je ne peux travailler sans boire (coca light en été, verveine en hiver) et fumer. Les outils : un Mac, des rollers et de grands blocs de papier quadrillé. Tous ces rites peuvent ressembler à une mise en scène et c'en est peut-être une, à mon intention, pour ne pas louper ce rendez-vous décrit par Stephen King, dans " Ecriture " : " L'inspiration viendra nous rendre visite quand elle saura où nous trouver ". La mienne connaît le chemin et le créneau horaire, même endroit - même heure, et quelquefois - elle passe. Le reste du temps, je fais comme si, et j'écris.	Retour VERS LES TERRES INSOUMISES
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