Critique de Nöé Gaillard sur murmures.info
- janvier 2014
Je n'aimerais pas devoir faire partie d'un jury de concours littéraire.
Pourquoi ? D'une part parce que je suis très exigeant sur la qualité
littéraire et d'autre part parce qu'il m'arrive d'être très critique.
On comprendra alors que dès les premières pages de ce roman j'aie
éprouvé un grand plaisir, peu éloigné sans doute de celui des membres
du jury qui lui ont attribué le Prix Lacour de l'Imaginaire. Je
n'ai aucune idée des autres livres en lice mais je pense que celui-là
mérite bien sa récompense et sa distinction. Bien sûr on trouvera
quelque grand et fervent lecteur du genre capable de trouver des
ressemblances avec telle ou telle autre œuvre, ou de prétendre que
celle-ci manque d'originalité. Admettons ! Mais le lecteur novice
dans le genre ou l'autre, l'habitué qui dévore, devraient adorer.
L'action se situe dans une civilisation mondiale à deux vitesses.
Les Modèles d'une part et les Suivants ou suiveurs de l'autre. Les
Modèles dirigent le monde et donnent leurs plus beaux enfants au
pays lorsqu'ils sont tirés au sort. Les suiveurs voudraient bien
être modèles, leurs enfants participent au Jeu. Raphaël vient de
naître chez un des Modèles mais il est décevant et il est évident
qu'il ne sera jamais tiré au sort. Raphaël grandit en s'attachant
un peu à sa mère ce qui n'est pas conseillé et puis le soir du Jeu
au lieu de rester enfermé dans sa chambre comme il devrait il fait
le mur et découvre la réalité… et puis il va être tiré au sort et
savoir quel sort est réservé aux enfants des Modèles. Je ne vous
en dis pas plus, reportez-vous au titre que l'on peut trouver trop
explicite à moins qu'il ne sous-entende une suite. Ce qui ne devrait
pas être pour déplaire aux lecteurs de SF que nous sommes.
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